Histoire Naturelle (l')

Résumé

→ Oeuvre en prose de 37 livres de Pline l'Ancien paru vers 1470, qui souhaitait compiler le plus grand nombre possible d’informations et de culture générale indispensables à l’homme romain cultivé. Publiée vers 77, du vivant de son ami l'empereur Vespasien, elle est dédiée à son camarade de camp Titus, Pline étant alors un officier de cavalerie. Pline avait conscience que la vie d’un homme était éphémère et pensait que le bonheur n’existait pas. Il considérait que l’homme devait donc utiliser le temps à bon escient afin de ne pas réduire sa capacité d’apprendre. Cette œuvre révèle que Pline est un stoïcien mêlé d’un sceptique. Elle reflète la vision romaine du monde et de la politique impériale de l'époque. Cette mo-numentale encyclopédie, dans laquelle Pline a compilé le savoir de son époque, a longtemps été la référence en matière de connaissances scienti-fiques et techniques. Pline y a également recueilli des éléments merveilleux et des miracles, tout en gardant une distance par rapport aux faits rapportés3. Pour la réaliser, Pline dit avoir consulté 2 000 ouvrages dus à 500 auteurs différents (la plupart des traités originaux sont perdus). Il rapporte aussi des techniques expérimentées au cours de ses campagnes militaires, comme la meilleure façon pour un cavalier de lancer son javelot. Selon son neveu Pline le Jeune, sa méthode de travail consistait à prendre des notes tandis qu'un de ses esclaves lui lisait un livre à haute voix. Bien que cette œuvre soit la plus complète parvenue de l’Antiquité latine, il n'en reste aucune copie sur papyrus, tout juste quelques fragments sur parchemin du Ve siècle et des extraits du VIIIe siècle. Il faut attendre le XIIe siècle avant de voir apparaître une version intégrale puis une première publication très peu connue en 1469 par Nicolas Jenson. Une seconde publication est imprimée en 1470 par Sweynheym et Pannartz à partir de la publication de Giovanni Andrea Bussi, évêque d’Aléria. Cette version est considérée comme le point de départ de la tradition textuelle Dans ce livre (Volume III. Livres 8-11 Zoologie) Pline évoque le dragon, sans le décrire précisément, mais en spécifiant qu'il s'agit d'une bête capable de tuer un dragon en s'enroulant autour de lui. XI. (XI.) L'Afrique produit des éléphants au delà des déserts des Syrtes et dans la Mauritanie. Il y en a dans l'Éthiopie et la Troglodytique, comme nous l'avons dit (VIII, 8); mais les plus grands sont dans l'Inde, et ils sont perpétuellement en guerre avec des dragons assez grands eux-mêmes pour les envelopper sans peine de leurs replis, et les serrer comme dans un nœud : les deux combattants succombent: le vaincu, dans sa chute, écrase par son poids le serpent roulé autour de lui. XII. (XII.) Chaque animal a son adresse particulière, qui est merveilleuse; ils en sont un exemple. Le dragon a de la peine à s'élever à la hauteur de l'éléphant ; en conséquence, remarquant le chemin que ces animaux prennent en allant paître, il se jette sur eux du haut d'un arbre : l'éléphant sait qu'il n'est pas assez fort pour lutter contre les nœuds qui l'étreignent; aussi cherche-il à écraser son ennemi contre les arbres ou les rochers : le dragon prévoit le danger, et tout d'abord il lui enlace les jambes avec sa queue; l'éléphant défait les nœuds avec sa trompe; le dragon enfonce sa tête dans les narines de l'éléphant, et à la fois lui ferme la respiration et le blesse dans les parties les plus délicates. Quand ils se rencontrent à l'improviste, le serpent se dresse et attaque son adversaire, principalement aux yeux Histoire Naturelle, Livre VIII, de Pline, Les Belles Lettres, 1952, traduction d'Alfred Ernoux. Description du Basilic : Le serpent appelé basilic n'est pas doué d'une moindre puissance. La province Cyrénaïque le produit ; sa longueur n'est pas de plus de douze doigts ; il a sur la tête un tache blanche, qui lui fait une sorte de diadème. Il ne s'avance pas comme les autres en se repliant sur lui-même, mais il marche en se tenant dressé sur la partie moyenne de son corps. Il tue les arbrisseaux, non seulement pas son contact, mais encore par son haleine ; il brûle les herbes, il brûle les pierres, tant son venin est actif. On a cru jadis que, tué d'un coup de lance porté du haut d'un cheval, il causait la mort, non seulement du cavalier, mais aussi du cheval lui-même, le venin se propageant le long de la lance. Ce monstre redoutable (on a en fait souvent l'épreuve pour les rois désireux d'en voir le cadavre) ne résiste pas à de sbelettes ; ainsi le veut la nature : rien n'est sans contrepoids. On les fait entrer dans les cavernes, que l'on reconnaît facilement parce que le sol est brûlé alentours ; elles tuent le bsilic par l'odeur qu'elle exhalent, et meurent en même temps. Tel est le résultat du combat de la nature avec elle-même (Rééditions (les plus connues) : ● Firmin Didot, 1877 — 764 p./Tr. : M. E. Littré ● Les Belles Lettre Tome XI, 1/1948, 312 p. & Tome XII, 1/1949, 108 p. ● Editions Riveneuve, 3/2009 — 25 €/Tr. : Didier Travier & Robert Barbault ● Gallimard-Bibliothèque de La Pléiade, 10/2013 — 806 p.,/Tr. : Stéphane Schmitt ● Gallimard-Folio Classique, 4/1999 421 p., 9 €/Tr. : M. E. Littré/Extraits : ♦ Chimères, in Le goût du fantastique de Elsa Grinbinski, Mercure de France, 11/2018)

Informations

Date de sortie : 00/1600
Statut : Edition originale
Editeur : SWEYNHEYM ET PANNARTZ
Catégorie : MANUSCRIT
Genre : Encyclopédie
Age : A
Biblio : N
Pages : 0
Prix : 0.00 0


Auteur(s) : PLINE L'ANCIEN Inconnu