Métamorphoses (les)

Résumé

→ Légende dorée, légende des siècles, bible ou génie du paganisme, voici une œuvre qui, en douze mille vers, conte deux cent trente et une histoires de métamorphoses ; elles remontent, pour beaucoup, à l'origine du monde. Ovide, dans ces poèmes épiques et didactiques, nous a donné, des origines à Jules César, un des grands textes sur la genèse de l'humanité. La variété des styles, de l'horreur et du fantastique à l'élégie amoureuse, enchante le lecteur autant que Les Mille et Une Nuits. La grandeur de la Rome impériale, de l'Empire d'Occident s'y reflète. Les Métamorphoses sont l'une des sources principales de la littérature et des arts occidentaux. Comme les fontaines de Rome d'où l'eau ne cesse de jaillir, Les Métamorphoses sont à la fois un monument, et une source de la culture européenne. Dans ce recueil le dragon apparaît à travers le mythe de la fondation de Thèbes et le combat que mène le héros Cadmos contre une créature tantôt appelée serpent ou dragon, mais aussi dans l'affrontement entre Jason et le dragon chargé de garder la Toison d'or en Colchique. La ferveur religieuse d'Ovide est encore plus douteuse, mais, en bon humaniste, il adoucit le sort de Cadmos. C'est sur leur demande, après bien des épreuves, que le héros thébain et Harmonie son changés en "dragons pacifiques" (placide dracones) bienveillants aux humains "qu'ils ne fuient ni ne blessent" (Métam., IV, 602-603) Extraits des Métamorphoses Livre IV: "Etait-il donc consacré à un dieu, dit Cadmus, le dragon que je perçai de ma lance et dont, en m'éloignant de Tyr, j'enfouis les dents au sein de la terre, ouverte pour la première fois à de pareille semences ? Si c'est pour sa vengeance que veille le courroux inévitable des dieux, puissé-je vois mes membres s'allonger comme ceux du serpent ! Il dit, et ses membres allongés prennent la forme d'un serpent ; il voit sa peau se durcir et se couvrir d'écailles, et ses flancs noirs s'émailler de taches d'azur [….] Tous les témoins (c'étaient les compagnons de Cadmus) frémissent d'horreur en voyant Hermione caresser d'une main amoureuse la tête du dragon et sa crête brillante. Soudain,, deux dragon s'offrent à leurs regards : ils roulent leurs anneaux côte à côte, et vont se perdre dans les détours de la forêt voisine. Aujourd'hui-même, ils ne fuient point l'homme, ils ne lui font aucune blessure, et ces reptiles paisibles se souviennent encore de leurs premiers destins (Extraits ♦ Ovide. Un bestiaire à soi seul, in Le goût du fantastique de Elsa Grinbinski, Mercure de France, 11/2018)

Informations

Date de sortie : 00/1749
Statut : Edition originale
Editeur : AMSTERDAM
Catégorie : VIEUX LIVRES
Genre : Mythologie grecque
Age : A
Biblio : N
Pages : 0
Prix : 0.00 0


Auteur(s) : OVIDE Publius