Sommeil du dragon (le)

Résumé

Dans ce second tome de sa splendide série inspirée des légendes nordiques et celtiques, Edouard Brasey nous propose de suivre l’histoire sous le regard du géant Fafnir qui, aveuglé par l’anneau maléfique que le rusé Loki lui offrit en cadeau tua son propre père, qui avait lui-même perdu la raison, et aveuglé par l’éclat maléfique de l’anneau se transforma en gigantesque dragon. Désormais tapis au sommet des montagnes de Gnitaheid, le dragon gardien du trésor et de l’anneau des Nibelung rêve de puis des siècles de Celui-qui-vient et qui doit le tuer. Lui ne connaît pas encore son nom, mais le lecteur ne tardera pas à l’apprendre en suivant la jeunesse de Siegfried, le descendant d’Odin, le dieu suprême. Après la mort de ses parents, les jumeaux Siegmund et Sieglinde, tués par Hunding, l’homme-chien, il sera élevé par le géant Regin dans une sombre forêt, à l’écart des hommes. Auprès de cet être rustre et peureux pour qui il n’a guère d’estime Siegfried s’initie à la puissance de la nature, apprennant à faire corps avec elle dans la plus pure tradition animique à base de communion avec les racines de la terre, de fusion avec les éléments de l’univers, d’apprentissage de la métamorphose et de découverte de langages obscurs ainsi que d’animaux de pouvoir. Ce n’est qu’après avoir quitté Regin qu’il rencontrera les hommes et lui, que ne connaît ni le bien ni le mal, se laissera facilement séduire par le goût des armes et des batailles, car son coeur est animé d’un puissant désir de vengeance envers Hunding, qui a fait de lui un orphelin. Dés lors, s’inscrivant dans les prédictions des Nornes, Urn, Verlandi et Skuld, qui lui annoncent un avenir de héros, il se lance dans une fascinante aventure qui le conduira à affronter le terrible Fafnir. Porteur dans son être à la fois de l’héritage céleste d’Odin et des influences telluriques de Loki, le géni du feu, il se trouvera sans cesse écartelé entre ces deux appartenances. Pourtant, depuis que l’Asgard est condamné, en dépit des pathétiques efforts d’Odin, c’est sur lui et sur sa descendance que repose l’espoir de bâtir en Midgard, la terre des hommes, un royaume où survivrait une parcelle de l’étincelle divine des dieux Asgardiens. Ainsi se dressera devant lui un parcours digne des plus grands héros de la Fantasy, avec cape d’invisibilité, destrier magique, anneau maudit, trésors fabuleux et ennemis surnaturels. Un périple où il devra garder son cœur pur d’homme libre pour espérer un jour retrouver celle qui l’attend, la walkyrie Brunehilde endormie sur son rocher entouré de flammes. Mais ceux qui connaissent la tétralogie de Wagner savent que le destin est implacable avec un héros de cette trempe soumis à son tour à la fameuse malédiction de l’anneau et que son séjour dans ce monde n’est qu’un écho de la tragédie qui déchire les dieux parmi lesquels Odin tente désespérément d’échapper aux arrêts du Destin, alors que Loki continue d’ourdir ses plans machiavéliques qui doivent conduire au Ragnarok, le fameux Crépuscule des Dieux, l’une des originalité majeure de la mythologie nordique par rapport aux autres croyances qui ensemencent la Terre depuis l’aube des temps. Un deuxième tome parcouru d’un souffle épique qui, tout en nous permettant d’entrer dans l’intimité des dieux et des passions qui les dévorent, nous invite à partager un condensé de celles des humains qui, parfois, rejoignent les émotions divines et où transparaît désir, peur, violence, trahison, fureur et amour, nous aidant ainsi petit à petit à mieux comprendre les rouages de ce récit légendaire, plein d’aventure et de fureur, mais aussi de poésie et d’enchantement. Le second tome d’une série prévue à l’origine en quatre volumes, qui devrait cependant se terminer avec le troisième titre (Le trésor du Rhin) afin de mieux condenser l’action et de ne pas encombre la lecture par des personnages morts depuis longtemps lorsque se déroulerait l’histoire de la fin des dieux lors du très attendu Ragnarök venant boucler le cycle, ce quatrième tome devait s’intituler Le brasier des dieux dont le projet de couverture figure sur le signet offert par les éditions Belfond en promotion avec ce second tome, donc un signet à réserver aux collectionneurs. Néanmoins, en trois ou quatre volumes, cette série s’affirme comme l’une des grandes réussites de la Fantasy francophone méritant de figurer auprès des meilleurs créateurs d’univers du domaine anglo-saxon. ● Critiques : mythologica.net (Deuskin) - noosfere.com (Yoann Berjaud) - phénix-web.net (Véronique de Laet) ● Réédition : France Loisirs-Catalogue, 2/2010 — 495 p., 12,95 € — Couverture de Julien Delval/In La malédiction de l’anneau – Intégrale, Belfond, 10/2010 — 896 p., 25 € — Couverture de Didier Graffet

Informations

Date de sortie : 06/2009
Statut : Edition originale
Série : La malédiction de l'anneau (N° 2)
Editeur : Belfond
Catégorie : Agenda
Genre : Mythologie nordique
Age : A
Biblio : O
Pages : 343
Prix : 20.00 €


Auteur(s) : BRASEY Edouard
Couverture(s) : GRAFFET Didier