Trésor du Rhin (le)

Résumé

Pour ceux qui ont senti peser sur leurs épaules le poids d’une solennité envahissante, parfois même dévoreuse de l’intrigue, en suivant les quatre épisodes de la tétralogie de Wagner, la trilogie d’Edouard Brasey fera l’effet d’une fontaine rafraîchissante à laquelle ce conteur hors pair, coutumier arpenteur des terres de légendes, nous invite à étancher notre soif de merveilleux. Cette fois, après la walkyrie Brunehilde dans le premier tome et le dragon Fafnir dans le second, c’est l’Anneau lui-même qui prend la parole pour raconter sa propre histoire. Et, après tout, quoi de plus logique, car il est au cœur même de cette fabuleuse trilogie. Reprenant sa lyre de scalde Edouard Brasey nous entraîne dans une suite de péripéties épiques entremêlant les destins des hommes et des dieux et les précipitant dans le sillage du pathos tragique annoncé par les funeste Nornes. Victorieux de Hundling, le chef de la Horde Noire, Siegfried a fait un retour triomphant dans le royaume de Frankenland. Cependant, au sein de cette cour riche en complots, jalousies et trahisons, il va devoir affronter un ennemi tout aussi dangereux que les monstres qu’il a déjà vaincu en la personne de Kriemhilde, la passionnée princesse burgonde. Celle-ci, par ruse, lui fera absorber un philtre d’amour et d’oubli qui chassera de son cœur l’attachement qu’il croyait pourtant indestructible le liant à la belle Brunehilde. La violation du serment de fidélité qui l’unissait à la walkyrie déclenchera dés lors une suite d’événements funestes qui conduiront au saccage du royaume des Burgondes par les Huns d’Attila et à la fin d’Asgard, la demeure des dieux, symbolisée par le terrible Ragnarock, tandis que l’Anneau maléfique tant convoité et laissant derrière lui un sillage de malheurs pourra enfin retrouver son berceau originel, les eaux sombres du Rhin. Le dernier volet d’une trilogie qui, à l’origine, devait compter quatre volumes et qui sera bientôt reprise en intégrale par les éditions Belfond. Edouard Brasey, en conteur expérimenté, a su dépoussiérer ce mythe nordique ayant servi d’inspiration tout à la fois à la tétralogie Wagnérienne qu’au Seigneur des Anneaux de Tolkien. Ne négligeant pas sa texture épique et s’efforçant de rester fidèle à ses principaux développements, il a su cependant le parer d’une dimension amoureuse qui secoue souvent avec bonheur les aspects quelque peu rigides de la légende germanique. Laissant augurer la transition entre l’époque des mythes et l’expansion du christianisme à travers le parallèle entre Balder, le dernier dieu ressuscité, et la figure du Christ, il replonge le lecteur dans les racines communes de notre substrat occidental en s’efforçant de rendre accessible au plus grand nombre les pages de cette saga venue du fond des temps qui nous rappelle que le légendaire nordique peut se montrer aussi riche que ses congénères celtiques ou gréco-romain dans lesquels les auteurs viennent plus facilement puiser aussi bien dans le domaine littéraire qu’à travers les adaptations cinématographiques. A noter qu’un site internet, www.lamaledictiondelanneau.com, est entièrement dédié à la trilogie, offrant ainsi aux lecteurs enthousiastes l’occasion d’en savoir encore plus sur cette brillante production de la Fantasy francophone. ● Critiques : www.fantastinet.com (Yoann Berjaud) - www.scifi-universe.com (Nicolas L.-Le trésor du Rhin : Quelque chose de pourri au royaume des Burgondes) ● Réédition : France Loisirs-Fantasy, 2/2011 — 423 p., 15,95 € — Couv. : Julien Delval/In La malédiction de l’anneau – Intégrale, Belfond, 10/2010 — 896 p., 25 € — Couverture de Didier Graffet

Informations

Date de sortie : 03/2010
Statut : Edition originale
Série : La malédiction de l'anneau (N° 3)
Editeur : Belfond
Catégorie : Roman
Genre : Mythologie nordique
Age : A
Biblio : O
Pages : 341
Prix : 20.00 €


Auteur(s) : BRASEY Edouard
Couverture(s) : GRAFFET Didier