Mélusine ou La noble histoire de Lusignan
Résumé
→ Le Roman de Mélusine, dans sa forme longue Le Roman de Mélusine ou l'Histoire des Lusignan, est un livre en prose rédigé par Jean d'Arras racontant l'histoire de Mélusine, composé entre 1392 et 1394, à la demande du duc Jean de Berry et de sa sœur Marie de France, duchesse de Bar et publié pour la première fois en français à Genève par Adam Steinschaber en 1478. Mélusine signifie "merveille" ou "brouillard de la mer". Cette fée d'origine royale, car sa mère la fée Présine avait épousé le roi Elinas d'Albany (Ecosse en celte) qui enfrignit l'interdit de ne jamais voir sa femme pendant ses couches. Pour le punir, ses filles, Mélusine, Melior et Palestine, l'enfermèrent dans la montagne magique du Northumberland. Un châtiment trop sévère pour leur mère, qui jeta un sort sur ses filles. Mélior fut enfermée au "chastel de l'Esprevier en la Grant Arménie", où elle devra prendre soin d'un épervier dont la garde lui est confiée: elle pourra tout concéder aux preux chevaliers qui parviendront au château, sauf son amour. Palestine, enfermée dans une montagne de l'Aragon, devra garder le trésor de son père, jusqu'au jour où un chevalier de sa famille viendra la libérer. Mélusine qui était la plus coupable subit le châtiment le plus sévère. Tous les samedis elle sera serpente du nombril au bas du corps. Mais si elle trouve un homme qui veuille bien te prendre pour épouse et promettre de ne jamais te voir le samedi, elle suivra le cours normal de la vie. Toutefois si son mari vient à percer ton secret, elle sera condamnée à retourner au tourment jusqu'au jugement dernier. Mélusine rencontra Raymondin, fils du roi des Bretons, près de la fontaine de Cé à coté de Lusignan. Ce dernier, revenait d'une chasse au sanglier au cours de laquelle il avait accidentellement tué son oncle Aimery, comte de Poitiers. Mélusine lui apparut dans toute sa beauté, il en tomba immédiatement amoureux et la demanda en mariage. Avec ses pouvoirs, Mélusine réussit à faire innocenter Raymondin. La fée, accepta de l'épouser et lui fit promettre de ne pas douter de son origine et de ne jamais chercher à la voir le samedi. En échange, elle offrit à Raymondin la fortune ainsi qu'une nombreuse et longue descendance. Elle éleva ses dix enfants avec sagesse et leur forme une âme grande et généreuse. Mais presque tous portaient sur son corps un signe visible de l'infamie maternelle. Un samedi poussé par la jalousie de son frère, le comte de Forez, Raymondin transgressa l'interdit et il fit avec la pointe de son épée un trou dans la solide porte bardée de fer qui gardait le chambre de sa femme. Dans un cri, Mélusine trahie s'enfuit par la fenêtre en prenant la forme d'un serpent ailé. Plus jamais son mari ne la revit sous forme humaine, repentant et désespéré, il s'enferma dans un cloître. Toutefois, la légende raconte que Mélusine revient pendant trois jours chaque fois que l'une des forteresses qu'elle avait construites change de maître, et elle apparait sous sa forme de serpent, comme une messagère de mort, toutes les fois que l'un de ses descendants mâles est sur le point de mourir. Toutefois, les amours de Raimondin et de Mélusine occupent une place fondamentale, mais relativement réduite dans ce roman, dont l'essentiel est consacré aux aventures et aux conquêtes des enfants du couple : le récit de la conquête de Chypre par deux d'entre eux tend à affirmer la légitimité des Lusignan historiques comme rois bien réels de cette île
Informations
Date de sortie : 00/1600Statut : Edition originale
Série : MÉLUSINE (N° )
Editeur : ADAM STEINSCHABER-GENÈVE
Catégorie : Roman
Genre : Mythologie régionale
Age : A
Biblio : N
Pages : 0
Prix : 0.00 0
Auteur(s) : D'ARRAS Jean