Marie-Catherine D'AULNOY

Biographie

Marie-Catherine Le Jumel de Barneville, baronne d’Aulnoy, née à Barneville-la-Bertran vers 1650 ou 1651 et morte à Paris le 13 janvier 1705, est une femme de lettres française. . Le 8 mars 1666, à l’âge de seize ans, elle épouse François de la Motte, valet de pied du duc de Vendôme. Il a quarante-six ans. Elle aura de lui cinq enfants. Décidée à se débarrasser d’un mari qu’elle déteste, elle l’accuse de crime. Mais la supercherie est vite découverte, et Madame d’Aulnoy doit d’abord se réfugier en Angleterre pour fuir la justice. De là elle gagne l’Espagne, où elle rend à la cour de France de menus services. Sur ces expériences elle fera paraître en 1690 Mémoires de la cour d’Espagne, suivis de la Relation du voyage d’Espagne (1691). Elle obtint le pardon du roi Louis XIV, vraisemblablement en servant ce souverain en qualité d’agent secret. De retour en France en 1685, elle ouvre un salon littéraire à Paris, fréquenté par la société mondaine, et publie un recit romanesque qui connait un immense succès : Histoire d’Hippolyte, conte de Douglas (1690). Autres succès retentissants : ses Mémoires de la cour d’Espagne (1690) et sa Relation du voyage en Espagne (1691), où l’on trouve le conte de fées qui donne le coup d’envoi à la « mode des contes de fées » qui fera fureur jusqu’aux dernières années du siècle : l’« Histoire de Mira », qui reprend le thème de Mélusine. C’est en 1697 que paraît l’ouvrage qui la rend célèbre, Les Contes des Fées, suivi en 1698, des Contes Nouveaux ou les Fées à la mode, publiés chez Barbin, contiennent des récits célèbres : Gracieuse et Percinet, L’Oiseau bleu, La Belle aux cheveux d’or, Le Prince lutin, L’Oranger et l’Abeille, Le Rameau d’or. Ces ouvrages sont d’abord destinés aux enfants. Femme « d'esprit » et scandaleuse, elle est l'un des auteurs à l'origine du genre écrit du conte merveilleux au sein duquel, à la différence d'auteurs comme Charles Perrault, qui travaillaient dans le sens d'un polissage, elle a insufflé un esprit subversif en usant d'allégories et de satires. Son travail littéraire est souvent rapproché de celui de Jean de La Fontaine pour sa critique masquée de la cour et de la société française du XVIIe siècle